CV senti-mental

Yeux grain de café (un arabica bon pour le cœur) plus grain de folie. Un orage ? Ce serait plutôt (écoutons Geisha) : ‘ ô rage d’être seule encore !’ Ce sont les petits jeux vexatoires de l’alchimie : de grain à graine il y a loin comme de la coupe aux lèvres.

Mes deux grains se ressemblent comme deux gouttes d’eau, mais non contents d’être déjà deux (j’ai les yeux pairs), ils recherchent l’âme sœur ! La petite graine, quoi. Mais peut-être commettent-ils là un impair ?

Le moment est propice à la rédaction de ce CV senti-mental puisque je suis à mi-chemin entre la puberté et la ménopause. De la croisée des chemins aux regards qui se croisent, il n’y a qu’un pas, d’où ma démarche.

J’ai longtemps évolué dans un désert de mots. Ça donnait de ces embouteillages !
On avançait au mot à mot. On se retrouvait avec une de ces mines de papier mâché ! Pas d’oasis en vue… sauf que le blanc du papier commençait à me cogner sur le système en se réverbérant sur mes nerfs. Du coup, l’oasis, hop, on le voyait comme s’il était là ! Noir sur blanc. De mot à mot en mot à mot, croyant rafraîchir mon gosier de papier mâché en pataugeant dans l’oasis, je ne faisais que traverser des miroirs, ce qui, vu la réverbération, mettait plutôt à plat. Une fois tous les mots à mots débarrassés de leurs boulettes, c’est-à-dire les boulettes mises à plat, une idée m’est venue : faute d’eau, je vais aller chercher le levain. Et vous ?…

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